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Publié par Delphine E. Fouda

 Hermann G’nowa & Hugues SEUMO, Camer.be 19/05/2008 A l’université Catholique de Louvain-la-Neuve en Belgique, l’une des références Camerounaise en recherche agroalimentaire porte désormais une estampille. Il est assistant de recherche et Doctorant à l'UCL, ancien cadre de l'Union Camerounaise des Brasseries. Elie Kadji puisqu’il s’agit de lui a été formé dans les universités camerounaises de Yaoundé et de Douala. En Belgique, notre compatriote combine activités sociopolitiques et académiques. Camer.be l’a rencontré.

Elie Kadji Toukam Tchuessa, vous êtes connu en Belgique et en Afrique comme étant très actif dans les multiples activités que vous menez. En tant que jeune camerounais aux grandes ambitions, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs?

Je tiens tout d’abord à remercier Camer.be pour m’avoir donner cet occasion. Je n’ai pas souvent l’habitude de parler de moi. Mais j’aime bien plutôt parler des activités que j’organise pour le profit de tous. Comme c’est une question que vous m’aviez posée, je vais brièvement me présenter. Camerounais, je suis marié et père de plusieurs enfants.
- Sur le plan académique, j’ai fait un DEA à l’UCL (Université catholique de Louvain ndlr). Actuellement , je prépare un doctorat sur « La caractérisation biochimique et nutritionnelle de l’huile de Ricinodendron heudelotii »

Vous nous aviez dit que vous préparez une thèse de doctorat sur « La caractérisation biochimique et nutritionnelle de l’huile de Ricinodendron heudelotii » Quels sont les avantages de vos recherches pour l'Afrique en général et le Cameroun en particulier ?

Les avantages de mes recherches seront utiles aux contributions thérapeutiques face  aux problèmes de malnutrition, pauvreté, sous-emploi , manque de mobilité etc. auxquels est confronté la majorité de la population du Cameroun. Les opérations de récolte et de transformation des fruits O.N.C (Oléagineux Non Conventionnels) en huile et tourteaux proposées par le projet « val ONC » devront aboutir à  la contribution pour l’approvisionnement des populations locales avec des produits alimentaires de base, la commercialisation de produits alimentaires de haute valeur nutritionnelle et aussi pourra à améliorer du statut nutritionnel , la diminution de la pauvreté, l’élévation du niveau d’emploi, le développement des moyens de transport pour la plupart des pays africains,  etc.

Avez-vous des projets en direction du Cameroun qui est votre pays natal ?
 
Effectivement, j’ai des projets pour le Cameroun. Actuellement, je suis entrain de monter un projet qui mettra deux universités camerounaises (Ngaoundéré et Douala) et trois en Belgique (UCL, FUSAGX, et CERVA) pour la valorisation alimentaire des fruits oléagineux non conventionnels du Cameroun. Déjà au mois de mars, j’ai fait partir un Professeur de l’UCL et un Expert en cadre logique au Cameroun pour discuter et finaliser le projet avec nos futurs partenaires. Je tiens à vous rappeler que ce projet permettra de booster la recherche chez nous qui souffre du manque de financement, mais aussi, il permettra de former nos compatriotes et d’équiper nos laboratoires.

Que pensez vous de la crise alimentaire actuelle dans certains pays du Sud ?

Cette crise alimentaire est mondiale et ceci est dû à l’augmentation du niveau de vie des chinois qui consomment actuellement beaucoup de viande et aussi au prix de l’or noir qui ne fait que monter chaque jour. D’où l’aliment de base qui était destiné à l’alimentation humaine sert aussi maintenant à nourrir le bétail et ajouté à cela le prix de transport qui augmente aussi.
Et comme nos pays du Sud son dépendants de ces aliments de base (Riz, Blé, etc.…), nous ne pouvons qu’ être  touchés car, étant encore pays sous développés et pauvres.
Etant du domaine agro-alimentaire, je suis très choqué de voir qu’après plus de 40 ans d’indépendance, nous ne parvenons pas à assurer l’autosuffisance alimentaire à la population alors que nous disposons d’un sol riche, fertile et des ingénieurs bien formés. Vous devriez m’excuser de devoir insister sur ce domaine qui est mien. Pour ne prendre que le Cameroun qui est mon pays et que je connais bien. Qu’est ce qui empêche nos gouvernants de mettre sur pied un vaste programme de politique agricole en valorisant surtout nos aliments de base traditionnels ? Pourquoi devons-nous dépendre des aliments que nous ne cultivons pas ou que nous ne maîtrisons pas les techniques de culture ? Pourquoi nous n’encourageons pas la recherche pour la maîtrise des techniques de conservation de nos aliments que nous consommons chaque jour ? Est-ce que nous manquons des terres et des hommes pour le faire ? Si nous essayons à répondre à ces quelques questions, je crois que nous pouvons résoudre ce problème de crise. Un reportage récent sur une chaîne française a même montré comment les chinois exploitent nos terres pour nourrir leur population

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