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Publié par Delphine E. Fouda

   Yolande Tankeu à Douala, www.camer.be,24/09/2008.Le verdict est tombé ce mercredi 24 septembre 2008 devant la chambre criminelle du tribunal de grande instance du Moungo à  Nkongsamba. L’artiste a été accusé d'être le commanditaire des émeutes de février dans la ville de Mbanga. Le TGI du Moungo a condamné Monsieur Lambo Sandjo Pierre Roger plus connu sous le nom de Lapiro de Mbanga à trois ans d'emprisonnement ferme. Il devra également payer 200 millions de francs Cfa à titre de dommages et intérêts à la SPM et 80 millions à la direction des impôts dont les locaux à Mbanga avaient été endommagés pendant les émeutes de fin février 2008. Lapiro de Mbanga doit également supporter les frais de procédure qui s'élèvent à 359 000 frs Cfa.

Lapiro de Mbanga est poursuivi pour les crimes de "complicité de pillage en bande, destruction des biens, incendie volontaire, obstacle à la voie publique, dégradation des biens publics ou classés, attroupements". En clair, il est accusé d’avoir commandité et pris part aux émeutes de février dernier à Mbanga. Ville dans laquelle il est du reste chef de 3ème degré.

Il y a un mois, lors de l’audience du 27 juillet dernier qui avait duré près de 16 heures de temps, l’artiste avait été accablé par des témoignages du sous-préfet de  Mbanga, le maire de la ville, le chef supérieur de Balong, des responsables du Rdpc de la localité. Des témoignages qui cachaient mal l’animosité de ces derniers à l’égard de l’accusé.
 
Sur le six chefs d'accusations pour lesquels il a été jugé, il a  succombé à trois dont notamment le chef de complicité de pillage en bande. Dans sa réquisition, le ministère public avait à l'avant dernière audience présenté Lapiro de Mbanga comme un des manipulateurs des émeutiers dans la ville de Mbanga lors des émeutes de février 2008.

Le sous-préfet et le maire  de la ville avaient témoigné dans ce sens au tribunal. Même si le premier a reconnu avoir eu besoin du concours de Lapiro de Mbanga pour amener le calme dans la ville. Le ministère public avait enfin jugé qu'il n'y avait rien de politique dans le procès.

La défense de Lapiro a pensé le contraire. Madeleine Affite de la Maison des droits de l'Homme du Cameroun qui a commis un Avocat pour défendre Lapiro a dit ne pas être surprise par la décision lapidaire du tribunal tout en dénonçant la procédure. Elle a promis de faire appel de la décision.

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