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Publié par Delphine E. Fouda

 Edouard TAMBA, Le Messager,06/10/2008. Le coup de force perpétré dans la nuit du 27 au 28 septembre dernier à Limbé dans le Sud-Ouest a étalé au grand jour quelques insuffisances des forces de sécurité et de défense. Des observateurs civils et militaires continuent de se poser des questions en privé et dans les médias. Les talk-shows du dimanche s’y sont donnés à gorges chaudes. Ce qui a apparemment égratigné quelques militaires. Les employés de Magic Fm à Yaoundé ont vu débarquer autour de 13h, une dizaine de militaires et gendarmes à leur siège sis à Essos. Les bidasses en avaient après les invités de l’émission « Température ». Mais ils arrivent après le départ des panélistes. Ensuite, ils mettent le cap sur Radio Tiémeni Siantou (Rts) au quartier Mvog-Mbi.
Rebelote ! Les panélistes du programme « Zappress » sont déjà partis. Selon des responsables joints au téléphone, « ils ont demandé les panélistes. Ils ont aussi demandé qu’une copie de l’émission leur soit remise sur Cd ». Mais ils en repartiront bredouille. Tout porte à croire qu’ils en avaient après un panéliste en particulier, le colonel à la retraite René Bikok. L’ex officier de la marine a occupé des fonctions d’attaché militaire au Haut-commissariat du Cameroun au Nigeria avant et pendant les premières années du conflit frontalier de Bakassi. Ce dernier s’est effectivement exprimésur le braquage de Limbé. Ainsi que les autres panélistes, à savoir Junior Binyam, Simon Meyanga et Eric Mathias Owona Nguini. « L’un des gendarmes qui étaient ici nous a dit que c’est le colonel qu’ils cherchaient. Apparemment ils l’ont interpellé », annonce plus tard une source à Magic Fm.
Ce qui se révèlera inexact. « Je suis là. On m’a effectivement dit qu’il y a des gendarmes qui sont passés à Magic Fm pour me chercher. J’ai dit ce que j’avais à dire, et je l’assume. Je ne suis pas encore arrivé à la maison, peut-être qu’ils m’attendent là-bas », rassure René Bikok, aujourd’hui spécialiste de la prévention et de la gestion des conflits en Afrique. Son propos sur Rts aurait-il gêné certains ? Il a pourtant pensé que l’on ne devrait pas faire de reproches aux militaires. Observant qu’il se pose un problème d’effectifs dans l’armée Camerounaise. Pour le colonel Bikok, la prévention de ce type d’incident passe par la circulation optimale du renseignement entre les différents corps de défense et de sécurité et le recrutement de des personnes convaincues de patriotisme. Mais, les auditeurs par voie de Sms n’ont pas manqué de s’en prendre au ministre de la Défense. Certains demandaient sa démission, tandis que d’autres croyaient savoir que les auteurs du coup son proche de lui.

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