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Publié par Delphine E. Fouda

 © Quotidien Le Jour : Irène Gaouda, 09/04/2009. La manifestation annoncée par l’Association  nationale des opérateurs du secteur informel pour la lutte contre la pauvreté au Cameroun n’a pas eu lieu.Ambiance très tendue ce mercredi 08 avril  entre les forces de l’ordre et les commerçants déguerpis du centre-ville de Yaoundé. C’est en effet ce jour qu’était annoncée la marche de dialogue social initiée par les sauveteurs de la ville. Une manifestation devant regrouper près de 10 000 commerçants, vendeurs à la sauvette et vendeurs de téléphones portables déguerpis du marché central et de l’avenue Kennedy à Yaoundé.

En lieu et place de cette marche de protestation, près de mille éléments des forces de l’ordre se sont déployés à travers les rues de la capitale camerounaise. L’objectif étant de disperser tout attroupement humain pouvant aboutir à une marche de protestation. Le déploiement a eu lieu de bonne heure.

Ce mercredi 08 avril, 9h 30, au rond-point de la poste centrale, un Hilux appartenant au Gso est stationné avec à son bord une quinzaine de policiers armés. L’air grave, les policiers épient les mouvements des passants. «Avancez, avancez messieurs, ne nous perdez pas du temps avec du bavardage inutile», lance l’un d’eux. 

Près de l’immeuble Camtel, un Hiace de couleur bleu-marine  vient de déposer une trentaine de policiers. Tous portent des armes. D’autres ont de longues matraques. Les commerçants qui ont vu arriver les forces de l’ordre plient bagages. Les nouveaux venus quadrillent le rond-point de la poste centrale, lieu choisi par la plupart des vendeurs à la sauvette. Aucun attroupement humain n’est permis.

Les jeunes qui essaient de s’attarder là avec quelques marchandises sont poursuivis par les policiers. Devant la Camtel et le long du boulevard du 20 mai, des policiers postés par petits groupes de trois ou cinq redoublent de vigilance. C’est en effet, ici le point de départ prévu pour la marche qui devait mener les manifestants «jusqu’au  palais de l’Unité» tel que l’annonçait  Moussa Yimga, le président de l’Association  nationale des opérateurs du secteur informel pour la lutte contre la pauvreté au Cameroun (Anosilf). «Nous attendons que les autres arrivent », disent certains.

Au delà de 13 h, un autre convoi de policiers vient de rejoindre leurs collègues à l’entrée des services du Premier ministre. La plupart des édifices publics sont gardés. Hier, la ville de Yaoundé était sous haute surveillance. De source policière, la patrouille devait durer toute la nuit, le temps de prévenir d’éventuels dangers.

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